De retour dans les salles du Centre Pompidou, le Cinéma du réel offrait pour sa 44ème édition une programmation ample, qui adjoignait notamment à sa compétition nationale et internationale un voyage dans le documentaire africain. S’il est bon en excursion de sortir des sentiers battus, il est bon en festival de couper à travers les sections, les continents et les formes pour établir son propre parcours et ses propres connexions. Le caractère collectif de ce compte-rendu ne fait ainsi que réfléchir (...)
Débordements est une revue en ligne de cinéma (critique / recherche / traduction).
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Cinéma du réel, 2022 (2/4)
8 juin, par Circé Faure, Gaspard Labastie, Thomas Bingham, Tristan Chiffoleau -
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8 juin, par Bathilde Boutin, Cédric Boyer, Circé Faure, Gaspard Labastie, Johanna Pataud, Jules Conchy, Marcos Nunez, Thomas BinghamDe retour dans les salles du Centre Pompidou, le Cinéma du réel offrait pour sa 44ème édition une programmation ample, qui adjoignait notamment à sa compétition nationale et internationale un voyage dans le documentaire africain. S’il est bon en excursion de sortir des sentiers battus, il est bon en festival de couper à travers les sections, les continents et les formes pour établir son propre parcours et ses propres connexions. Le caractère collectif de ce compte-rendu ne fait ainsi que réfléchir (...)
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Notes pour une histoire du cinéma
8 juin, par Raphaël NieuwjaerL’expression le dit assez : la "capture d’écran", pratique récente qui ajoute à l’arrêt sur image du magnétoscope la possibilité de la conservation et de l’indexation, est une forme de prédation : le spectateur n’hésitera guère à interrompre le flux filmique pour se saisir d’une image, une seule, en l’arrachant au défilement sans lequel elle n’existerait pourtant pas. Quelle est la valeur d’une telle image, au regard du film ? Peut-être d’abord celle de note, de trait de crayon dans la marge. Elle supplée à (...)
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Gabes Cinema Fen, 2022
1er juin, par Ariane PapillonLe Gabès Cinéma Fen, né en 2019, a l’audace d’être un double festival, proposant une programmation de cinéma et de vidéo, et si la séparation des œuvres est spatiale mais également fruit du travail d’équipes différentes, le festival entend faire converser tous ces films entre eux, notamment à travers un travail de médiation en direction du public prenant la forme de formations, d’ateliers de critique, de temps d’échanges.
Côté cinéma, les films de la compétition ont été choisis par l’équipe parmi de (...) -
Don Juan, Serge Bozon
1er juin, par Pierre Jendrysiak« Abstrait », c’est le mot qui vient à l’esprit devant Don Juan, c’est un mot que son réalisateur lui-même utilise pour le décrire. Qu’est-ce que cela signifie ? D’abord que le film serait moins « représentatif » que d’autres, et en premier lieu que les autres films de son auteur. On pouvait tenter de résumer Tip Top et Madame Hyde à un discours ou à un sujet, à des idées précises qu’ils illustraient à leur manière (ils étaient aussi bien plus que cela). On peinerait à décrire Don Juan en quelques mots, à en (...)
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Prismatic Ground, 2022
25 mai, par Occitane LacurieDébordements did not cross the Atlantic Ocean to attend the second edition of Prismatic Ground and had to watch the experimental and avant-garde films of the festival from Paris, far from New York, Maysles Documentary Center, the Museum of the Moving Image, and Anthology Film Archives. Anyway, the oceanic feeling of the moving images and the waves (“wave” being also how the programmes are named), seas and fluids dancing on our screens managed to single-handedly get us off solid ground. (...)
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Les Passagers de la nuit, Mikhaël Hers
25 mai, par Pierre JendrysiakL’introduction des Passagers de la nuit est un bon indice sur le rapport qu’il entretient avec la mise en contexte historique : certes, le film de Mikhaël Hers est riche en costumes, en coupes de cheveux, en musiques et en films issus des années 80, mais ce qui donne en premier lieu ce contexte, c’est un évènement, et cet évènement, c’est la victoire de la gauche aux élections présidentielles, le 10 mai 1981. Les personnages principaux apparaissent coincés dans leur voiture, entre deux images (...)
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The United States of America, James Benning
11 mai, par Paul MichelLors de la dernière édition du cinéma du réel était présenté le dernier film de James Benning, The United States of America, pensé comme un remake au film éponyme co-réalisé en 1975 avec Bette Gordon. Dans cette première version, Gordon et Benning avaient placé une caméra à l’arrière de leur véhicule lors d’un voyage aller retour de l’Ouest à l’Est des Etats-Unis. Le film se tramait sur les variations paysagères et météorologiques vues depuis la position statique dans l’habitacle de la voiture, les chansons et (...)
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Débordements_11.pdf
4 mai, par DébordementsAu temps d’internet et des plateformes, il y a des évènements sur lesquels la télévision conserve son règne. Par exemple, les élections présidentielles : les plateaux un peu austères de la presse en ligne et les fils Twitter sont, encore aujourd’hui, moins attrayants que les énormes studios de France Télévision, et les graphiques vite fabriqués font toujours moins d’effet que les apparitions animées des visages des candidats. L’INA a d’ailleurs, comme à chaque fois, profité de ces élections pour ressortir (...)
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Il buco, Michelangelo Frammartino
4 mai, par Jacopo RasmiIl aura fallu une douzaine d’années pour retrouver dans les salles le cinéma de Michelangelo Frammartino, celle qui sépare la présentation de Le quattro volte à la Quinzaine des Réalisateurs cannoise en 2010 et la sortie printanière d’Il buco cette année. À la suite de son prix inattendu reçu l’été dernier à la Mostra de Venise, le film avait été présenté en compétition au Festival de la Villa Médicis, où déjà nous tentions d’interpréter la trame dense, quoique muette, tissée par ses signes.
La béance entre (...)