Les Feux de Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval

Dossier Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval

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le 27 juillet 2022

Débordements publiera, tout au long de l’été, un dossier fourni par Victor Morozov rédigé avec le concours du critique José Sarmiento Hinojosa, consacré au travail de Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, en particulier Quand la maison brûle, version alternative de leur dernier long-métrage, Nous disons révolution. Quand la maison brûle est disponible sur le site ARTE.tv et sur YouTube jusqu’au 23 décembre.

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À l’heure où la France suffoque sous la chaleur extrême et le feu, nous avons décidé de convoquer les cinéastes Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval autour d’un dossier critique ponctuel, qui s’est vite transformé en nœud de désirs communs, envolés à bâtons rompus. En effet, la pratique que le couple de créateurs déploie depuis une vingtaine d’années, mêlant documentaire, fiction et installation dans un mépris des formes canonisées, nous semble la confirmation sans équivoque d’une vitalité (parfois insoupçonnée ?) du cinéma qui se fait, encore aujourd’hui. Ce duo de cinéastes nous importe parce que nous voyons dans leurs films récents une place grandissante accordée à l’image – à ce que le cinéma peut encore faire avec (les produire, les monter, les montrer) en pleine période d’explosion des formats. Ce questionnement esthétique, qui se poursuit chez eux sans chercher des « bonnes » ou des « mauvaises » réponses, nous amène en plein cœur du politique : l’époque où l’on pensait que l’image accentuait la déréalisation du monde est derrière nous – l’image vient aujourd’hui recréer le monde et le façonner à la manière des consciences artistiques qui le regardent.

Il a été question, pour nous, de retracer en sens inverse ces années intenses de travail du couple, à partir de la toute récente rétrospective de leur œuvre protéiforme que le Centre Pompidou avait organisée en décembre dernier – NKEP: le cinéma en commun – et la publication de leurs deux ouvrages « Sécession cinéma, mon amour » et « Les frontières brûlent » (de L’Incidence Editeur) pour aboutir à un cahier provisoire rempli de pistes possibles, de fulgurances et d’affinités qui cernent mieux ce double regard en prise permanente avec les enjeux les plus brûlants du contemporain. À la conversation initiée par Victor Morozov s’est joint, depuis Lima au Pérou, José Sarmiento Hinojosa de la revue Desistfilm.com. C’est en suivant ces pistes lointaines mais rapprochées par une appréciation commune que l’entretien avec Nicolas Klotz a su trouver son cheminement.

Brûle le monde. Sur Quand la maison brûle.

La blessure est un déplacement. À propos de Nous disons révolution.

« Nous sommes Hollywood sans argent. » Entretien avec Nicolas Klotz.
Partie 1.
Partie 2.