Débordements_13.pdf

Juillet-août 2022

par ,
le 7 septembre 2022
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Voilà le travail

En octobre 2020, l’équipe de Débordements publiait l’édito « Débordements, ligne ouverte » : ses membres les plus anciens, craignant une baisse de souffle après des années de bons et loyaux services, cherchaient à renouveler la revue, et appelaient de nouvelles écritures, de nouveaux visages, à les rejoindre. En cette rentrée 2022, nous sommes heureux de constater que cela n’a pas trop mal fonctionné : en un peu moins de deux ans, Débordements a publié plus de 200 textes, accueilli en son sein plusieurs jeunes critiques & chercheurs (j’en fais partie), adopté un double rythme de publication (articles hebdomadaires, regroupés dans des .pdf mensuels), renouvelé des collaborations fructueuses ([avec le Centre Pompidou->https://www.debordements.fr/ateliers-centre-pompidou-le-cinema-en-commun
], par exemple), lancé de nouveaux beaux projets (notre ciné-club, en collaboration avec le Saint-André des Arts). Et si d’autres projets restent sur le feu (nous travaillons, entre autres, à une refonte du site), nous pouvons aussi être fiers du travail accompli – parfois fait avec les moyens du bord, parfois achevé in extremis. Mais le travail est bien là, et pour reprendre cette fameuse phrase d’Ovide qui ouvre les Histoire(s) du Cinéma de Jean-Luc Godard, « hic opus, hic labor est ». C’est à dire que c’est un travail achevé, dont chaque participant, ponctuel comme permanent, peut être fier ; mais c’est aussi un travail de longue haleine que nous devons reprendre constamment – un de nos enjeux pour les mois à venir sera d’ailleurs de demander une forme de reconnaissance, fut-elle symbolique, pour ce travail. La situation de précarité mentionnée dans l’édito d’il y a deux ans n’a, malheureusement, pas beaucoup changée, et le temps que nous accordons à Débordements est bien pioché dans notre « temps libre », forcément fluctuant – un temps que les membres les plus anciens de la revue, et c’est bien normal, ont de moins en moins.

Nous souhaitions donc, en cette rentrée, renouveler cet appel à de nouvelles écritures, de nouveaux textes ; rappeler que Débordements est une revue qui se veut ouverte à toutes et tous, et en particulier, justement, aux écritures qui débordent en dehors des cases établies. À titre personnel, ce qui m’a motivé à écrire dans Débordements, puis à en rejoindre pleinement l’aventure en répondant à l’appel amical d’un de ses membres, c’est justement les textes les plus singuliers que j’ai pu y lire – des entretiens avec Jean-Luc Godard, un drôle d’éloge de la surinterprétation, le récit sublime et bouleversant d’une séance d’un film de Kazan, une ouverture poético-théorique osée vers le jeu vidéo. Pour le dire clairement, la crainte exprimée il y a deux ans, celle que la revue paraisse trop fermée, nous assaille à nouveau aujourd’hui : Débordements se nourrit pourtant de celles et ceux qui nous envoient leurs propositions, critiques, notules, entretiens, qu’il s’agisse de camarades du quotidien ou de parfaits inconnus. Le numéro qui suit cet édito en est un bon exemple : c’est dans la boite mail de notre revue qu’a d’abord atterri le long [dossier consacré à Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval->https://www.debordements.fr/Les-Feux-de-Nicolas-Klotz-et-Elisabeth-Perceval
]. Et ses auteurs peuvent maintenant télécharger ce .pdf mis en page par Lucie Garçon (profitons aussi de cet édito pour souligner le travail qu’elle effectue, chaque mois, pour fabriquer ces petites merveilles téléchargeables), et dire avec nous : voilà le travail.

Alors, si vous souhaitez nous envoyer vos textes, l’adresse est toujours la même : revuedebordements@gmail.com.

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Pierre Jendrysiak


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Documents joints

Illustrations : Histoire(s) du cinéma (1988-1998) de Jean-Luc Godard