Die Urpflanze

Olivier Cheval, 2019

par ,
le 17 janvier 2021

En 1786, à l’âge de trente-six ans, Goethe quitte tout pour partir en Italie, le pays dont il rêve depuis son enfance. Mais comment voir la beauté de son Arcadie, là où tout brûle le regard ? Un premier film avait raconté sa passion aveugle pour les paysages de la Campanie, pour les roches volcaniques et pour les gestes passionnés de l’art italien (http://derives.tv/le-songe-de-lady-hamilton/). Lors du tournage de ce film, je me suis rendu deux fois au Jardin Botanique de Naples. Les deux fois, la pellicule a été visitée par un fantôme. Ce fantôme m’a fait penser à cette plante primitive que Goethe rêvait de découvrir pendant ce voyage mais qu’il ne put jamais voir : le moule où toutes les autres, malgré leur différence, se seraient formées. Mais aussi à ces autres fantômes de plantes que furent les premiers dessins photogéniques que réalisa Henry Fox Talbot quelques décennies plus tard.

Olivier Cheval

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